La Belgique est un pays de l’Europe très apprécié pour sa diversité et son savoir-faire. Situé au nord du vieux continent, le Royaume de Belgique dispose d’un impressionnant patrimoine culturel. Ce pays est connu pour ses villes médiévales et son architecture. Ses spécialités culinaires bénéficient d’une notoriété qui va au-delà de ses frontières.
Ce qui est une preuve de la richesse de son histoire. Avec une superficie d’environ 30 528 km2, sa démographie était d’environ 11 570 762 habitants en 2018. La Belgique a pour pays limitrophes l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Luxembourg. Essentiellement, 3 langues sont parlées dans ce pays.
Histoire des langues en Belgique
Avant la proclamation de l’indépendance de la Belgique au XIXème siècle, plus précisément en 1830, les populations de la Belgique parlaient exclusivement des langues régionales. Au Nord, les peuples échangeaient à travers des langues bas-franciques. Il s’agissait notamment du flamand occidental, du flamand oriental, du brabançon et du limbourgeois. Les peuples du Sud parlaient plutôt le wallon qui était majoritaire, le picard en Hainaut occidental, le lorrain gaumais et le champenois sugnysien. C’était des langues d’oïl.
Enfin, d’autres dialectes tels que le francique ripuaire, le francique mosellan, le luxembourgeois étaient parlés par endroit. Avec le temps, ces différents dialectes ont laissé place à de nouvelles langues qui sont par la suite devenues les langues officielles du pays.
Les langues officielles de la Belgique
La Belgique fait partie des rares pays dans lesquels différentes langues sont officiellement parlées. Il s’agit chronologiquement du français, du néerlandais et de l’allemand. Cependant, chacune de ces langues est parlée dans des régions bien déterminées. En effet, depuis 1962, la Belgique a été géographiquement partagée en des régions linguistiques. La langue régionale dominante était choisie comme étant la langue officielle de la région. La plupart de ces régions sont unilingues. Toutefois, la région de Bruxelles est exclusivement bilingue.
Le français
Après la création de l’État de Belgique en 1830, le pays ne disposait pas de langue officiellement reconnue. La constitution en son article 23 dit : l’emploi des langues est facultatif en Belgique, il ne peut être réglé que par la loi et seulement pour les actes de l’autorité publique et pour les affaires judiciaires.
Autrement dire, chaque citoyen était libre de parler la langue de son choix. Cependant, dans la pratique, le gouvernement d’alors avait fait du français l’unique langue parlée dans l’administration générale, la justice, l’armée ou l’enseignement. Cette langue était celle d’une minorité nantie et de quelques Français immigrés, c’est-à-dire 15 % de la population de la ville de Bruxelles. Pendant ce temps, la majorité des populations dialoguait dans des patois flamands et wallons. Progressivement, l’utilisation du français s’est répandue dans le sud du pays.
À la suite de la délimitation des frontières linguistiques, le français est devenu la langue officielle de cinq provinces wallonnes du sud à savoir : Hainaut, Liège, Luxembourg, Namur et Brabant wallon. Aujourd’hui, près de 40 % de la population belge parle le français. Quant à la ville de Bruxelles y compris ses communes, elle a été déclarée bilingue. On y parle officiellement le français et le néerlandais.
L’amélioration des conditions du néerlandais grâce aux écoles de langue
Délaissé autrefois au profit du français dans l’administration générale, le néerlandais fait aujourd’hui partie des 3 langues officielles de la Belgique. Selon la division linguistique du pays, le néerlandais est la langue officielle de cinq provinces du nord et du nord-est à savoir Anvers, la Flandre-Orientale, Brabant flamand, Limbourg et la Flandre-Occidentale. La situation de cette langue s’est considérablement améliorée grâce à la création d’écoles de langue. De nos jours, le néerlandais est parlé par environ 60 % de la population belge.
Pourtant, la reconnaissance du néerlandais encore appelé flamand comme langue officielle a été le fruit de nombreuses années de luttes acharnées menées par les défenseurs de cette langue. La première victoire de cette lutte de reconnaissance fut enregistrée en 1873 suite à la naissance du mouvement flamand.
En effet, 1873 a été marquée par le vote de la première loi linguistique relative à l’emploi du néerlandais dans les tribunaux de la région de Flandre par le Parlement. Après cette première loi de protection linguistique, s’en est suivi en 1878 le vote de la loi règlementant l’usage des langues dans le milieu administratif et dans les écoles de Flandre.
Étape après étape, les défenseurs du néerlandais ont réussi à faire introduire leur langue dans la vie officielle de la Belgique. Enfin, la loi relative à la reconnaissance du français et du néerlandais comme les deux langues officielles du Royaume de Belgique a été votée le 28 juin 1932.
L’allemand
Troisième langue officielle en Belgique, l’allemand est essentiellement parlé en Belgique de l’Est. Cette région est composée des communes telles que :
- Eupen
- La Calamine
- Lontzen
- Raeren
- Amblève
- Bullange
- Burg-Reuland
- Butgenbach
- Saint-Vith
En effet, ce sont des communes qui ont été transférées à la Belgique par l’Allemagne après la Première Guerre mondiale. La communauté germanophone de Belgique représente environ 1 % de la population. Cependant, elle dispose d’une autonomie politique au même titre que les communautés française et flamande. L’allemand est parlé dans l’administration, l’enseignement et la justice.